Holstein / Prim'holstein Gilbert Fond, syndicat Prim'holstein de la Loire : « Les concours de génisses permettent de motiver les jeunes »
Le 12 mars dernier, le groupe de jeunes «Loire Holstein Passion» a organisé un «Show Open Génisses». Une première et une réussite. Retour sur cette manifestation avec l'interview de Gilbert Fond, animateur du groupe, et de Jean-Baptiste Decheppe, juge de cette journée. Plus palmarès et photos.
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Le syndicat Prim’holstein de la Loire a plusieurs commissions, dont une en charge des jeunes. L’animation de celle-ci est du ressort de l'un des administrateurs, Gilbert Fond. Démarré il y a maintenant 3 ans, ce groupe s’est baptisé « Loire Holstein Passion » et a déjà sollicité plusieurs intervenants pour se former à la préparation et à la présentation des animaux sur le ring.
Un groupe de jeunes dynamique L’idée du "Show Open génisses" a germé progressivement. « Le but du groupe était avant tout d’organiser une moment conviviale au sein du syndicat. La satisfaction a été d’avoir un bon nombre de visiteurs » se réjouit Gilbert Fond. Au final, une douzaine de stands commerciaux, un ring très bien aménagé, et un joli podium. Le concours de génisses était ouvert aux élevages de la Fédération des syndicats Prim'Holstein de Rhône-Alpes et aux départements limitrophes de la Loire qui n'en font pas partie, l'Allier et le Puy de Dôme. De ces deux derniers, le Puy de Dôme avait inscrit des génisses, mais les éleveurs n'ont pu faire le déplacement à cause de la météo. |
Gilbert Fond, 40 ans, est installé depuis 6 ans à Farnay (Loire) sur une exploitation de 100 ha, avec 38 laitières et un atelier génisses. |
Mais avant de passer au concours de génisses et de présentation, le vendredi soir, une autre initiative enrichissante a vu le jour. Une soirée à la rencontre des pionniers de la Holstein du département.
A la rencontre des pionniers
Autour d’un lunch sponsorisé par le Crédit Mutuel, tout le monde a pu voir un montage diapos avec des photos de l’époque, les pedigrees des vaches importées…. Les pionniers présents ont transmis leur passion en partageant leur vécu avec les jeunes, ont raconté quelques anecdotes sur les problèmes de transport, le regard des voisins à l’époque… Ils ont pour nom : Jean Pacaud et Jean Fond (premières Holstein importées respectivement en 1967 et 1968), M. Pascal, Paul Sanial, M. Delorme et M. Roche.
"Souvent, la vielle d’un concours il est difficile d’avoir tous les éleveurs à une soirée de ce type, car il faut surveiller les vaches. Là, avec uniquement des génisses, il est très facile pour tout le monde de se libérer" constate Gilbert Fond. Et ce fut un des temps forts du week-end.
Le concours de présentation
Les génisses pouvaient être présentées par leur propriétaire, même un adulte, mais, dans 80 % des cas, ce sont des jeunes qui les conduisaient sur le ring. Les 70 génisses présentes ont concouru dans 9 sections, jugées uniquement sur leur aspect morphologique. Au final, 3 championnes :
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Championne : Vedette (Lyster x Credin Buck) au Gaec de Beal
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Réserve : Uasabi (Champion x Blackstar) au Gaec Vial
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Mention honorable : Uttawa (Derry Jorrielake) au Gaec de la Chalamelle
Le Challenge Meilleur présentateur
Après le concours de génisses, il y eut le concours de présentation. Ce sont finalement 34 jeunes qui ont participé à ce challenge du Meilleur jeune présentateur.
Ils ont été repartis en 4 sections, en fonction de leur âge et de leur niveau de connaissance par rapport à la présentation. « Avec ceux des deux premiers groupes, les plus jeunes, j’ai surtout cherché à expliquer la façon de présenter, de se tenir vis-à-vis de la génisse, du juge…, explique Jean-Baptiste Decheppe. Autant aux jeunes eux-même qu’à l’assistance." Là, il n’a sorti que les deux meilleurs, et n’a pas classé les autres. "Il y avait des jeunes, voire des très jeunes. Le but n’est pas de les frustrer, mais avant tout qu’ils se fassent plaisir."
Avec le 3e groupe, des jeunes de 17 à 21 ans, déjà initiés aux techniques de présentation, le meusien est rentrer plus dans le jugement, tout en étant pédagogue. Par contre, le 4e groupe, celui des aguerris, toute la section a été classée, du début à la fin.
Les deux premiers de chaque groupe se sont retrouvés en finale et le gagnant s’est vu remettre une petite génisse par le Crédit Agricole !
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L'interview du juge Alors que beaucoup n’aiment pas regarder des sections de génisses, voire les juger, trouvent que cela ne sert à rien, Jean-Baptiste Decheppe y prend un plaisir certain. "J’adore les génisses, affirme le jeune éleveur meusien, c’est mon école. Je pense que quand tu sais juger une génisse tu as fais les ¾ du travail pour juger les vaches. La mamelle est ce qu’il y a de plus facile à juger". Et poursuit-il, "sur une génisse, la structure de la future vache est déjà faite. Dans notre élevage, je passe beaucoup de temps avec les génisses. Je cherche, dès leur plus jeune âge, celles qui feront les bonnes vaches plus tard." D’où vient cette passion ? Un intérêt pour les génisses, qui s'est développé à partir de 14-15 ans, confirmé par un stage au Canada, chez Denis Legault (Ferme Legaudière). "Pendant mon séjour, il m’a permis de participer aux activités du club 4H. Là bas, avant tout, les jeunes commencent à travailler sur génisses." |
- Pour voir la liste des 34 jeunes participants à ce concours, cliquer ICI
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L'ensemble de la journée et de la structure d'accueil du concours (ring, podium...) ont été aménagés par les jeunes du groupe "Loire Holstein Passion" (© DR) |
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